Proches des serinettes quant au mode de production du son (un soufflet – un dispositif circulaire en relief comme « partition » – un tuyau d’orgue), c’est une flûte à piston qui interprète le chant de l’oiseau. L’action du piston (et donc la hauteur des sons) provient du crantage de la roue principale (équivalent du cylindre picoté des serinettes)
Antiquité et Moyen Age
Une page très documentée :
https://mariellebrie.com/les-automates-doiseaux-chanteurs/
que je cite ci-dessous, avec l’aimable autorisation de son auteure :
« Autour du IIIe et IIe siècle avant notre ère, les premiers automates d’oiseaux chanteurs gazouillaient allègrement à Alexandrie où l’ingénieur Ctésibios (285 – 222 av. notre ère) avait déjà conçu un système hydraulique capable d’imiter leurs chants. Selon la modulation des ouvertures de ce système, il était même possible de produire de manière reconnaissable le chant de différentes espèces d’oiseaux. Cet automate fut notamment repris par Héron d’Alexandrie (Ier siècle de notre ère). »

« Le Moyen-Âge oriental, empruntant les technologies développées durant l’Antiquité, ne manqua pas de créer toutes sortes d’automates et d’horloges à automates avec toujours ce goût pour les oiseaux dont on parvenait désormais à imiter le chant avec succès. L’horloge aux paons d’Al Jazari en est l’exemple. Jusqu’au XIIe siècle, les automates furent seulement connus en Occident par des récits de voyageurs, des contes et des textes et par quelques rares privilégiés (Hâroun ar-Rachîd offrit à Charlemagne une horloge à automates).«

https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010330239
Au 19ème siècle, Blaise Bontems (Le Ménil – Vosges, 5 mars1814 – Paris, 19 juin1893) crée de magnifiques oiseaux chanteurs, fabrications qui seront continuées par son fils Charles Jules et son petit-fils Lucien.
Il s’installe à Paris rue de Cléry en 1849, sous le titre d’«inventeur et fabricant d’oiseaux mouvants et chantants adaptés sur pendules, groupes et tableaux». Il perfectionne les mécanismes (connus depuis l’Antiquité) en conjuguant ses talents d’horloger et de taxidermiste. Les oiseaux habillés de plumes naturelles, sont animés de mouvements et le mécanisme imite le chant des oiseaux des jardins (merle, pinson, canard, fauvette, alouette, etc….)
Le mécanisme du chant est relativement simple: un soufflet à double effet, actionné par un moteur à ressort, envoie de l’air dans un réservoir à pression. Celui-ci injecte l’air par l’intermédiaire d’une soupape dans un sifflet à l’intérieur duquel coulisse un piston commandé par une came. Une deuxième came commande la soupape d’admission d’air du réservoir dans le sifflet. La combinaison de ces deux fonctions donne le chant de l’oiseau.
Illustrations vidéos sur le site https://lecomptoirdetitam.wordpress.com/2016/02/01/les-oiseaux-chanteurs-de-blaise-bontems/
https://www.youtube.com/watch?v=tPKFT_t2rL0&t=17s
https://www.youtube.com/watch?v=SHipYcK68Pw&t=49s
http://www.museebaud.ch
https://www.youtube.com/watch?v=FAWOZRqgHP8&t=6s
Superbes réalisations de la Maison Reuge
(Quartier du Progrès, 37 – CH-1450 Sainte Croix, Switzerland – +41 24 455 22 22)
Reuge est la seule manufacture au monde à fabriquer encore aujourd’hui des oiseaux chanteurs automates et à perpétuer son extraordinaire tradition.
Suite au rachat de la Maison parisienne Bontems en 1960, la Manufacture Reuge, alors reconnue mondialement pour ses boîtes à musique, reprend la création et la fabrication d’oiseaux chanteurs mécaniques. En 1977, elle acquiert la Maison Esche et enrichit ainsi son savoir-faire avec les tabatières.
https://www.reuge.com/fr
Les mouvements d’oiseaux chanteurs
https://www.reuge.com/fr/factory/nos-savoirs-faire/mouvements-a-oiseaux-chanteurs
Quelques superbes illustrations vidéos depuis le site Facebook The House of Automata
https://www.facebook.com/mechmagic
32 HIGH STREET, Forres, United Kingdom, IV36 1DB
magic@thehouseofautomata.com
+44 7790 719097
http://www.thehouseofautomata.com/